Projet DANACOR
Déformations Actives au Nord de l’Afrique, des Chaînes à l’Océan : Vers une évaluation des Risques géologiques associés


lien
   

 
ANR CATTEL et Soutiens au Projet

Ce projet, soutenu par l'ANR CATELL 2006, est une collaboration entre établissements français, co-dirigé par A. Cattaneo (Ifremer), B. Vendeville (Université de Lille 1), S. Dominguez (Géosciences Montpellier), V. Gaullier (Université de Perpignan Via Domitia), et coordonné avec des partenaires scientifiques du C.R.A.A.G. et de la Sonatrach (Algérie).

Les objectifs de cette étude sont d'obtenir:
(1) une idée précise de l'organisation générale, du domaine Tellien au bassin profond, des structures actives et récentes (plis, failles, diapirs) affectant ce domaine;
(2) une quantification de la déformation active, avec un contrôle de son évolution dans le temps et l'espace depuis les échelles de temps de ~8 Ma, jusqu'aux déformations aux échelles de temps courts ;
(3) un schéma sismotectonique complet de la marge, mais aussi des informations ciblées sur les secteurs d'Alger, Annaba et Oran, où le niveau de vulnérabilité est plus élevé et l'aléa important, permettant in fine de mieux anticiper le niveau de risque de ce domaine côtier.

 

APERCU DU PROJET DANACOR

1- Contexte scientifique et objectifs du projet :
La convergence Afrique-Europe, même si elle s’effectue à des taux modérés, induit des déformations sismogènes et tsunaminogènes en Afrique du Nord, qui se distribuent depuis l’Atlas jusqu’au bassin profond de la Méditerranée Occidentale. Jusqu’alors, la partie sous-marine était totalement ignorée. Une série de deux campagnes océanographiques menées le long de la marge algérienne en 2003 (juste après le séisme sous-marin de Boumerdès, Mw 6.9) et en 2005 révèlent sur plus de 1000 km l’existence d’une déformation tectonique cumulée sur la marge et à son pied, entraînant des déstabilisations sédimentaires et une interaction complexe avec les processus de redistribution sédimentaire profonds. Sur la base de cette riche moisson de données nouvelles (bathymétrie, imagerie HT, sismique THR et HR, carottages), mais aussi avec des données d’imagerie fine à terre ainsi que les données terre-mer disponibles, nous regroupons à travers ce projet les compétences de spécialistes marins et terrestres de l’analyse quantitative de la déformation et de la sédimentation, et leur associons un ensemble de spécialistes de la modélisation analogique et numérique, de façon à déterminer de manière quantitative la distribution de la déformation et, aussi précisément que possible, les taux de déformation cumulés sur les principales structures actives identifiées, l’objectif général étant de jeter les bases d’une évaluation approfondie de l’aléa sismique et de ses conséquences.

2- Description du projet, méthodologie :
Une forte originalité du projet est d’associer pour la première fois un ensemble d’approche combinée terre-mer visant à :
(1) identifier les marqueurs de la déformation à terre et en mer, via la géomorphologie et l’enregistrement sédimentaire, direct (failles, plis), ou indirect (courants de turbidités, glissement, coulées de débris), et, autant que possible, à les dater ;
(2) modéliser les processus, en utilisant des modélisations expérimentales complémentaires qui rendent compte de la compétition entre processus érosifs, tectoniques et de dépôt;
(3) simuler la dynamique de l’évolution topographique long terme et l’aléa sismique et tsunamique associé.

3- Résultats attendus :
Nous attendons de cette étude :
(1) une idée précise de l’organisation générale, du domaine Tellien au bassin profond, des structures actives et récentes (plis, failles, diapirs) affectant ce domaine;
(2) une quantification de la déformation active, avec un contrôle de son évolution dans le temps et l’espace depuis les échelles de temps de ~8 Ma, jusqu’aux déformations aux échelles de temps courts ;
(3) un schéma sismotectonique complet de la marge, mais aussi des informations ciblées sur les secteurs d’Alger, Annaba et Oran, où le niveau de vulnérabilité est plus élevé et l’aléa important, permettant in fine de mieux anticiper le niveau de risque de ce domaine côtier.

4. Principaux résultats:
voir Rapport final public (version finale publiée le 8 avril 2011)