Le fil directeur de ma recherche est d’étudier les transferts de matières sédimentaires à différentes échelles de temps depuis les bassins versants jusqu’aux domaines océaniques profonds. Quand j’étais Maître de conférences à Lyon, je me suis principalement intéressé aux glissements de terrain terrestres et martiens.
Mon arrivée à Brest en 2005 a marqué une évolution de mes objets d’étude. La zone littorale et côtière, zone d’interface entre la Terre et la Mer est un lieu privilégié d’échange, de transfert de matière et de dissipation d’énergie donc particulièrement dynamique. La compréhension des processus à l’origine de cette dynamique ainsi que la résilience des systèmes littoraux et côtiers est le cœur de la thématique scientifique de mes projets actuels. Comprendre les changements d’origines naturelles et anthropiques nécessite une approche multi méthodes (mesures in situ, modélisation numérique, modélisation physique, indicateurs biologiques, télédétection), multi disciplines (géomorphologie, géophysique, hydrodynamique, sédimentologie) et multi-temporelle (depuis l’instantané jusqu’à plusieurs milliers d’années).
Je poursuis donc des développements instrumentaux et méthodologiques originaux, principalement en télédétection multi-capteurs et multi-plateformes couplées à des mesures in situ afin d’améliorer notre connaissance 4D de l’environnement physique littoral. Cette approche multi paramètres et multi-échelle de la dynamique littorale est nécessaire pour comprendre les phénomènes de résilience.
Mes zones d’étude seront d’une part des sites multi-environnements de proximité (Bretagne, côtes de la Manche) ainsi que des zones de forçages extrêmes en zones ultra-marines.
Je développe également de nouveaux outils, méthodes et indicateurs tournés vers la société civile et le milieu socio-économique via une thématique plus intégratives des risques érosion / submersion à différentes échelles de temps.